dimanche 6 février 2011

1.3 De la Révolution au XXème siècle


Le début d'émancipation qui émerge lors la révolution française sera vite étouffé par le code de 1804.

La situation familiale de la femme perdurera tout au long de l’Ancien Régime. Au XVIIIe siècle cependant, certaines femmes de l’aristocratie tiennent des salons, qui leur permettent d’exprimer leurs opinions face à l’hégémonie masculine.
  



Mme de Staël

Juliette Récamier
















  C’est la Révolution de 1789 qui marquera le début de
l’émancipation féminine. Les "citoyennes" participent alors activement à l’événement. A Paris, elles se réunissent même dans des clubs et commentent les décisions de l'assemblée nationale.

Mais ce frémissement d'indépendance sera de courte durée, le Code civil promulgué par Napoléon en 1804 rappelle que la femme est "sous la tutelle de son mari". En codifiant l'infériorité de la femme mariée et en proclamant son incapacité, femmes et enfants sont soumis au pouvoir absolu du pater familias.




"La femme est donnée à l'homme pour qu'elle lui fasse des enfants. Elle est donc sa propriété comme l'arbre fruitier est celle du jardinier " explique Napoléon Bonaparte.

C'est ainsi que la femme perd, lorsqu'elle se marie, une partie de ses droits. Elle ne peut ni témoigner ni faire un procès sans le consentement de son mari. Elle doit lui demander une autorisation pour exercer une profession et il dispose du salaire de sa femme.

En parallèle, on assiste à une évolution de la conception de la femme, dépendante des hommes, elle devient adorée en tant que mère et reine de la cellule familiale.

Toutefois, cette identification de la femme à la communauté familiale la dépouille de son individualité. Elle est le principe spirituel (l’âme) du foyer, l’homme en est le principe juridique. Ce confinement de la femme à l’espace familial s’accentue lorsque l’homme est reconnu comme une personne autonome, participant directement à la souveraineté politique.
Les femmes sont vénérées en tant que mères et reines de la "sphère privée", alors que les hommes se réservent la "sphère publique" et la vie professionnelle. Les conséquences de cette théorie des "deux sphères" n’en finissent pas de jouer sur la vie des Françaises d’aujourd’hui. Si elles sont parvenues, au fil d’âpres luttes, à intégrer la vie professionnelle de façon plus ou moins équitable, elles jouent toujours un rôle prépondérant au sein de la cellule familiale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire