dimanche 6 février 2011

1.6 : 2ème moitié du XXème siècle : le "deuxième sexe" s'affirme

Mais le combat pour l'égalité homme/femme ne s'arrête pas là. Après cette période, la participation des Françaises à la vie active est encore minoritaire. Certaines vont trouver leur place dans les médias pour s'affirmer et exprimer leur opinion. L'ouvrage de Simone de Beauvoir, le deuxième sexe parut en 1949 va devenir un ouvrage culte pour les mouvements féministes des années 1960 et 1970. Cette féministe dans l'âme critique la place privilégiée des hommes et explique que les femmes peuvent devenir leurs égales.

Ces actions féministes ont étés réussies brillamment puisque plusieurs lois portant sur la liberté des femmes vont être votées, tel que la contraception (1967) ou encore l'Interruption Volontaire de Grossesse grâce à Simone Veil (1975).


Depuis 1935, les femmes commencent à accéder à des métiers initialement réservés aux hommes : ceci est une façon de montrer leur évolution dans la société :
·       1935 : 1ère femme assistante de police.
·       1936 : 1ères femmes ministres (gouvernement de Léon Blum)
·       1967 : 1ère femme pilote de ligne
·       1974 : 1ère femme sous-préfet
·       1978 : 1ère femme conductrice de métro
·       1980 : 1ère femme capitaine des sapeurs-pompiers
·       1985 : 1ère femme pilote dans l’armée
·       1991 : 1ère femme Premier ministre (Edith Cresson)
(Tiré de : Le Travail des Femmes, de Christiane Cordero, 1994, Le Monde Editions).

En 1972, une loi concernant l'égalité de rémunération des hommes et des femmes pour des travaux de valeur égales a été adoptée, malheureusement, aujourd'hui encore, les différences sont assez marquantes : en effet, d'après le site stepstone.com, les salaires des femmes sont d'environs 20% plus bas que ceux des hommes, pour un même emploi.

Par ailleurs, dans le marché du travail, 60% des femmes sont cantonnées dans des métiers précaires (enseignement, services direct aux particuliers, secrétariat...). Elles représentent moins de 1/3 des cadres supérieurs. Plus on monte dans la hiérarchie d'une entreprise, moins on trouve de femmes et elle ne constituent que 14% des directeurs d'entreprises (ex : A la banque de France.

Pour donner un autre exemple, il n'y a aujourd'hui que 11 femmes sur les 170 ambassadeurs de France et 5 sur 109 préfets !

De plus, sur le plan social, une loi sur la parité a été votée en 1997, Lionel Jospin dit d'ailleurs le 19 juin : "Il faut d’abord permettre aux Françaises de s’engager sans entraves dans la vie publique (…). Une révision de la Constitution, afin d’y inscrire l’objectif de la parité entre les femmes et les hommes, sera proposée".

La loi sur la parité votée en 2000 n'a pas empêché la faible présence des femmes aux élections de l'Assemblée Nationale. En effet, 12.3% des élus sont des femmes (71 en tout), même si ce nombre a évolué puisqu'il était de 59 en 1997. Mais ce pourcentage pourrait bien changer d'ici peu, après tout la plupart des électeurs sont aussi des électrices !

Les femmes réussissent globalement mieux dans leurs études que les hommes. Elles font aussi des études plus longues. En 1998, au baccalauréat, le taux de réussite des femmes était de 81,2% pour 76,5% de réussite pour les hommes. En 2009, ils étaient de 85.3% pour les filles et 81.5% pour les garçons (d'après une étude de l'INSEE).Dans les études supérieures, on trouve d'ailleurs plus de filles que de garçons (environs 120 filles pour 100 garçons).


Pour résumé, la progression de la place de la femme dans la société s'est faite lentement malgré les contestations de ces dernières, qui se sont battues avec acharnement pour gagner leurs droits au sein de cette société inégalitaire qu'a été la France.

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