dimanche 6 février 2011

1.2 L’ancien régime : le temps de l'exclusion

La renaissance du droit romain en Occident fait reculer les droits des femmes dans tous les domaines et, peu à peu, les femmes se font exclure de la sphère politique et publique.

Quand l'Université de Paris est fondée au début du XIIIème siècle, les femmes sont écartés du savoir dont les clercs se réservent le monopole.

En 1405, Christine de Pisan, première femme française de lettres à vivre de sa plume, dénonce dans sa « Cité des Dames » la misogynie des clercs et s’insurge contre les discriminations dont sont victimes les femmes.

Marie de Gournay (1566-1645), fille adoptive de Montaigne, exprime également sa colère dans "L'Égalité des hommes et des femmes et Le grief des femmes". Elle réclame un meilleur accès à l’instruction pour toutes les femmes. Elle prend position dans le débat naissant sur la place de la femme en soutenant que celle-ci n’est pas inférieure à l'homme, par nature, mais du fait de son éducation.



Marie de Gournay
Christine de Pisan


De même qu'à l'éducation, l’accès au pouvoir est peu à peu fermé aux femmes. En 1314, Philippe le Bel limite la succession au trône par les femmes. En 1593, un arrêt du Parlement de Paris interdit à la femme toute fonction dans l'État. A partir du XVIIIème siècle, la reine n'est plus couronnée, elle est seulement l'épouse du roi.

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