dimanche 6 février 2011

2.1 La vie d’une japonaise : un choix limité

Le Japon donne ainsi deux choix de vie aux femmes :
F se marier et se consacrer à leur foyer
F ne pas se marier et se consacrer exclusivement à son travail.


Comme on peut le voir il est donc extrêmement difficile, pour une Japonaise, de concilier vie professionnelle et vie familiale. Effectivement, elles ont pratiquement obligation de démissionner lorsqu’elles ont un enfant. Cet état de fait entraîne un taux de natalité relativement faible de 7.41 ‰ en 2010 selon le site PopulationData.Net.

Au niveau théorique, cela est expliqué par la théorie de l’égalité des sexes. Selon cette théorie (McDonald, 2002, p. 435) « si les femmes bénéficient à peu près des mêmes opportunités que les hommes dans les domaines de l’éducation et de l’emploi, mais si ces opportunités sont sensiblement réduites du fait de la présence d’enfants, alors, en moyenne, les femmes vont limiter le nombre de leurs enfants de sorte que la fécondité sera durablement maintenue à un niveau très bas. » Ce phénomène, selon l’auteur, est une explication plausible au faible taux de natalité persistant au Japon « où règne un modèle familial traditionnel à domination masculine. » (McDonald, 2002, p. 435).

De même certains auteurs prédisent, que si rien n’est fait, la disparation totale, à terme, de la population japonaise « depuis 1950, la natalité ne cesse de baisser et certaines projections alarmistes prédisent la disparition complète de la population japonaise pour l’an 3000» (Gilgenkrantz, 2009, p. 863).
                
                       Source : http://a10.idata.over-blog.com/600x486/3/52/16/87/japon/Couper.png


On constate que le mot « « Shufu » qui signifie femme au foyer, est devenu pratiquement un synonyme du mot femme. Une femme dont le choix est de ne pas se marier et ainsi s’occuper de son foyer ne peut être considérée comme une « femme à part entière»» (source : http://femme-japonaise.e-monsite.com). Ainsi « Les gender studies, introduites dans les années quatre-vingts au Japon, étaient censées briser ce cercle vicieux qui s’était installé entre le droit et le fonctionnement social, et entraîner une remise en question du statut de l’épouse» (Konuma, 2010, p. 128).

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