dimanche 6 février 2011

1.5 De nos jours, un débat persistant

De nos jours, l'égalité des relations hommes-femmes au sein du couple et de la famille fait toujours débat

Selon Simone de Beauvoir «C'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ; c'est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète.»

Effectivement, aujourd’hui, la femme est beaucoup plus libre qu’avant mais on observe toujours une division sexuelle des tâches, plus ou moins flagrante.

D’après Talcott Parsons, le partage des tâches se fait sous les directives d’un meneur légitime puisqu’il est l’importateur des revenus. Les hommes peuvent donc plus s’investir dans leur carrière professionnelle alors que la femme mariée reste pénalisée puisqu’elle doit conjuguer activités domestiques et professionnelles.

Et, les féministes, comme Christine Delphy, pensent d'ailleurs que le contrat de mariage n’est qu’un contrat permettant à l’homme de s’approprier gratuitement la force de travail de la femme qui est emprisonnée dans une relation de dépendance par rapport aux rentes du mari.

Si le travail féminin, l’évolution des mœurs, la promotion (indépendance) de la femme ont contribuées à rendre plus égalitaire les relations au sein du couple, le partage du travail domestique reste un point de vue et celui-ci pèse prioritairement sur la femme.

Les femmes ont donc désormais une double journée de travail, car nombreuses sont celles qui se sont décidées à s’engager dans la vie professionnelle, jugée plus avantageuse que les allocations familiales.

D‘après Franck Dupuis, en 2001, Le partage des tâches restait toujours aussi inégalitaire. 80% du travail domestique est effectué par les femmes, leur conjoint n’y passant que 10 minutes supplémentaires chaque jour depuis 1985 (soit 2H20 pour les hommes contre 4H30 pour les femmes).

De plus, les femmes consacrent le plus clair de leur temps aux tâches parentales, environ 25 heures par semaine, contre 13 heures pour les hommes. Et, la plupart du temps, les hommes se réservent les tâches les plus gratifiantes. Par exemple, les femmes s’occupent des repas, du linge… alors que le mari gère le sport et les loisirs.

D'après François de Singly, dans son livre La Sociologie de la famille contemporaine (collection 128, 1993): malgré la détermination des femmes d’accéder à une organisation familiale plus égalitaire, la réalité peut donc être toute autre. Et, même quand ils font preuve de bonne volonté, les hommes mettent parfois en place des stratégies pour échapper à certaines corvées : mal faire ; oublier ; etc... Ils préfèrent choisir les tâches où ils se sentent compétents.
Toutefois, si la difficulté du quotidien ne s’améliore que lentement, la relation de dépendance, par rapport au mari, disparaît peu à peu.

La femme peut faire preuve de deux formes d’autonomie :
·       L’autonomie par le renforcement et la supériorité culturelle : cette catégorie se divise en deux parties : d’une part, les femmes «ménagères autonomes» et d’une autre, les femmes «ménagères dominées». Les premières ont un taux éducation au moins égale à celui de leur mari et veulent hériter du nom de «maîtresse de maison» et en aucun cas, elles tiennent compte des rapports de dépendance.
·       L’autonomie par le désengagement et le travail salarié : les femmes égalitaires réclament que les domaines spécifiquement féminins soient conjugaux. Il ne doit pas y avoir de partage des tâches (travaux ménagers, prises de décisions…).

Mais la dépendance de la femme, comme le maintien d’inégalités professionnelles et domestiques ainsi que le sentiment, pour les hommes, de vouloir échapper aux travaux ménagers sont désormais considérablement en baisse.


Concours de dessin sur l'égalité Journée de la femme Mars 2009


Ainsi, depuis les Gaulois, la place de la femme dans la famille ne cesse d’être remaniée. Même si la Française d’aujourd’hui s’émancipe, elle reste quand même l’âme, l’élément essentiel du foyer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire